Comme Zoé revient de France, où elle a mené des analyses pour le projet DIVERSE, nous avons pris contact avec elle pour tout savoir sur elle, ce qu'elle fait dans DIVERSE et comment s'est passé son été !

Q : Tout d'abord, avant de plonger dans le vif du sujet, peux-tu nous dire d'où tu viens ?

Zoé : Je suis originaire d'un petit village du Jura, en Franche-Comté. C'est une belle coïncidence, car cette région est l'une des plus boisées de France, et les paysages ressemblent à ceux du Québec.

Q : Quand as-tu commencé à travailler sur le projet DIVERSE ?

Zoé : J'ai commencé à travailler pour le projet DIVERSE en février 2025.

Q : Qu'est-ce qui t'intrigue ou t'enthousiasme dans le projet DIVERSE ?

Zoé : Ce que j'aime le plus dans DIVERSE, c'est l'aspect collaboratif et pluridisciplinaire. C'est formidable de pouvoir bénéficier de l'expertise de tout le monde et d'avoir le point de vue de personnes ayant des connaissances théoriques et pratiques très variées.

Q : Quelle est ta formation et qu'est-ce qui t'a conduit à ta discipline d'aujourd'hui? ?

Zoé : J'ai obtenu une licence en biologie et écologie à l'université de Besançon (France). J'ai ensuite effectué une maitrise en écophysiologie et écotoxicologie à l'Université de Sorbonne à Paris, en me spécialisant dans l'écophysiologie des plantes soumises à un stress hydraulique. Par la suite, j'ai complété mon doctorat à l'ISFORT, UQO (Québec), où j'ai étudié les effets de la sécheresse sur les érables à sucre et les épinettes blanches à l'échelle écophysiologique et transcriptomique. J'ai également eu l'occasion de travailler dans le domaine de l'épigénétique, en rédigeant une revue sur l'épigénétique des arbres forestiers avec des collaborateurs internationaux. Ce parcours m'a permis d'acquérir un profil de recherche multidisciplinaire, me permettant de comprendre les processus depuis l'échelle moléculaire jusqu'à l'échelle individuelle. 

Q : Parle-nous de un peu plus en détails de ta recherche!!

Zoé : Mon projet de recherche s'inscrit dans le thème 1 de Diverse. Je suis encadrée par les professeures Morgane Urli et Audrey Maheu. Je travaille sur la clarification des relations entre les traits hydrauliques, telles que la conductivité maximale et la vulnérabilité à la cavitation, et la densité du bois de trois espèces de feuillus. Mon travail vise à élucider le rôle des facteurs climatiques, tels que la disponibilité de l'eau dans le sol, dans la variation des traits hydrauliques et des traits du bois. Le projet contribuera également à enrichir la base de données Diverse TOPIC. Une meilleure compréhension des relations entre ces caractéristiques et l'influence du climat améliorera le suivi des espèces dans le contexte des changements climatiques et informera l'utilisation de ces traits dans la modélisation. 

Q : Qu'est-ce qui te préoccupe particulièrement en écologie forestière?

Zoé : Même si je ne travaille pas spécifiquement sur ce sujet, l'augmentation des incendies de forêt au Canada ces dernières années est un sujet qui me préoccupe beaucoup. En tant qu'écologiste forestière et citoyenne, j'ai l'intention de travailler sur cette question

Q : As-tu une espèce d'arbre préférée ?

Zoé : J'aime le sapin baumier pour sa sève odorante. Mais quoi de plus mignon qu'un jeune mélèze qui commence à bourgeonner ?

Q : Comment se déroule ta recherche avec DIVERSE jusqu'à présent ?

Zoé : J'ai vu mon premier ours pendant la saison de terrain ! C'était une maman et ses deux petits. C'était un grand moment ! J'ai également eu la chance de collaborer avec l'équipe de Sylvain Delzon à l'INRAE de Bordeaux, en France, cet été pour effectuer des mesures hydrauliques en utilisant la méthode du cavitron. C'était génial d'apprendre une nouvelle technique. 

Q. Peux-tu élaborer sur la méthode que tu as utilisée en France ?

Zoé : La méthode du cavitron permet de mesurer la vulnérabilité à la cavitation des arbres. Il faut augmenter progressivement la force centrifuge pour créer une tension dans la colonne d'eau d'une branche, ce qui imite l'effet de la sécheresse. Une branche est coupée pour être insérée dans le rotor d'une centrifugeuse modifiée (voir photos), et chaque côté de la branche est placé dans une tasse d'eau. La rotation induit un flux d'eau à l'intérieur de la branche, du côté basal au côté distal. Une caméra suit l'eau qui s'écoule de la coupe basale. L'écoulement de l'eau permet de calculer la conductivité maximale de la branche et la valeur du potentiel de l'eau qui entraîne une perte de conductivité de 50 %.

Q : Pour terminer en douceur, veux-tu partager une annectode à propos de toi ?

Zoé : Quand j'étais jeune, j'adorais grimper aux arbres et jouer dans la forêt. En fait, j'aime toujours ça, mais je n'ai pas l'occasion de le faire autant.

Vous pouvez également consulter le profil de Zoé sur le site web. ici. Restez à l'affût pour découvrir d'autres portraits de l'équipe de recherche DIVERSE !

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